Les Mines de la Moria

Les Mines de la Moria ou de son vrai nom la Carrière Saint-Pierre se situe dans la Seine-Saint-Denis (93) avec ses entrées le long des coteaux de Bellevue. Son exploitation est probablement très ancienne : les premières traces écrites datant de 1740. La commune où elle se trouve compte 3 carrières: les carrières de l’Ouest, les carrières du Centre et la carrière Saint-Pierre. La visite des 2 premières est très déconseillée étant donné leur mauvais état.
Le nom de la carrière vient du nom de son acheteur l’ayant acquise comme bien national après la Révolution.
La carrière va se développer avec l’arrivée du chemin de fer et avec l’interdiction d’exploiter le gypse sous Paris en 1859 avant de stagner de 1870 jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Entre les deux guerres avec l’apparition de techniques d’excavation plus efficaces l’exploitation explose avant de s’arrêter brutalement en 1939.
La culture de champignon, toujours présente depuis 1873 notamment dans les galeries de seconde masse devient dominante dans les années 1960 avant de s’arrêter définitivement en 1992.
Le site où se situe la carrière est un véritable poumon vert dans la Seine-Saint-Denis, les terrains laissés à l’abandon ont laissé la place à une petite forêt où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux (pie, geai, rouge-gorge, et même faucon crécelle), de reptiles (lézard des murailles, orvet), de mammifères (hérisson, renard, lapin), de batraciens (grenouille rainette, triton, crapaud commun) et d’insectes (sauterelle, grillon, mante religieuse).
Malheureusement le site est convoité par des promoteurs immobiliers depuis longtemps et des travaux visant à créer des habitations ont commencé. Heureusement, le site est à présent sauvé !

Nous entrons dans les galeries de première masse dont l’ouverture béante très impressionnante pourra rappeler un certain roman de fantasy.

L’entrée de la carrière
Autre entrée donnant sur le couloir d’entrée

Il est temps de nous enfoncer dans ce dédale de roche

Une carcasse de voiture abandonnée
Des barres de soutènement
Une partie des galeries était barrée par un mur de briques laissant un trou béant après sa chute
Le dernier casse-croûte d’un carrier ?

On se dirige maintenant vers les galeries de seconde masse. Situées sous celle de première masse (pléonasme) elles ne sont plus accessibles que par un passage étroit en dehors de l’entrée précédemment empruntée. Elles comportent des rails avec des wagonnets encore bien conservés. Leur accès est fortement déconseillé !

Nous sommes maintenant dans les galeries de seconde masse

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