Le Château du Petit Chevincourt – Château de Monsieur Hugo

Le château du Petit Chevincourt, aussi connu sous le nom de « Château de Monsieur Hugo » est un manoir en ruines situé sur le territoire de la Commune de Saint-Rémy-les-Chevreuse (78). On dispose de peu d’informations sur l’histoire de ce lieu. Probablement occupé jusqu’en 1964 par un couple de personnes agées, le château est alors abandonné et occupé par des squatteurs, il se dégrade peu à peu. Il est même incendié en 2006. Heureusement, des travaux sont entrepris pour le remettre en état à partie de 2012 (possiblement jusqu’en 2014) mais cette période de renouveau ne dure pas et le château est à nouveau abandonné vers 2016. Comme dans les années soixante, le manoir est rapidement dégradé par des vandales.

A son apogée, le manoir est organisé sur 3 niveaux: la cave, le rez-de-chaussée et le premier étage avec un escalier en colimaçon utilisé par les domestiques pour rejoindre leurs logements sous le toit. Le domaine comptait également une maison pour le gardien, une salle d’eau et un ancien pigeonnier. Il ne reste pas grand chose à voir et la visite est très rapide.

Le château se dresse fièrement au milieu d’une petite plaine entourée de forêt
On entre côté Est par les cuisines
La pièce principale
Un reste de la cheminée ?
Un escalier en bois datant des précédents travaux
Le pigeonnier couvert de vigne vierge

Ermitage Troglodyte Sainte-Catherine de Lormont

L’Ermitage Sainte-Catherine de Lormont est un petit oratoire troglodyte caché dans la falaise de calcaire de Lormont (33) en face de Bordeaux. Datant du XVème siècle, il est dédié à Sainte-Catherine d’Alexandrie, patronne des marins et navigateurs qui viendront régulièrement en pèlerinage déposer des ex-voto. L’ermitage est restauré au XVIIème siècle mais perd peu à peu de son importance jusqu’à sa vente en 1791 en tant que bien national. Le terrain sur lequel il se situe est racheté par la compagnie ferroviaire du Paris-Orléans pour la construction d’un tunnel ferroviaire (toujours utilisé) pour la voie Paris-Bordeaux, les travaux vont néanmoins fragiliser les lieux et provoquer l’écroulement de certaines salles.

Le site est propriété de la mairie de Lormont depuis 1997 mais reste interdit d’accès en raison du risque d’effondrement. Bien que classé aux monuments historiques depuis 1987 l’ermitage est malheureusement très délabré mais le caractère insolite du lieux, la très belle vue sur le Pont d’Aquitaine et la Garonne le rendent digne d’intérêt.

Le Château La Menaude

Le Château La Menaude est une ancienne maison de maître située dans le département de la Gironde (33) non loin de Bordeaux, le long de la Garonne. Elle apparaît dans des documents pour la première fois au XVIème siècle et est à l’époque une maison de maître comprenant une bâtisse entourée de petits pavillons. Au XVIIème siècle la demeure passe dans les mains de Jeanne de Lestonnac, nièce de Montaigne et sainte béatifiée au début du XXème siècle. Le château passe dans les mains de nombreux propriétaires bordelais (dont l’ancien ministre de la Marine sous la IIIème République Charles-Marie Dompierre d’Hormoy) qui en font une exploitation viticole et lui donnent peu à peu son aspect actuel avec la destruction des bâtiments les plus anciens, remplacés par des dépendances de style néoclassiques durant le XIXème siècle. Malheureusement, le développement des activités industrielles du bec d’Ambès conduit à détruire le logis principal en 1988.

Aujourd’hui il reste du château un ensemble de bâtiments en ruines construits en pierre de taille et moellon qui s’allongent parallèlement le long du fleuve en forme de L, le tout entouré d’un mur bien abîmé. Les végétaux ont envahi tous les bâtiments et de vieux pneus ont été déposés dans les pièces du rez-de-chaussée.

Un spot d’urbex bordelais original et joli, bien que très abîmé, avec une ambiance très particulière qui se dégage des ruines couvertes de végétation.

Un bâtiment ayant probablement eu un usage agricole

La Banque de l’écureuil

La Banque de l’écureuil est l’ancien siège social de la Région Nouvelle-Aquitaine d’une banque française bien connu. Situé en périphérie de Bordeaux (33), ce siège ainsi que celui, historique situé dans le quartier de Mériadeck à Bordeaux est abandonné en janvier 2017 pour un nouveau construit dans le quartier Bordeaux-Euraltantique. Je ne dispose pas d’informations sur l’histoire de ce lieux. Il semble daté du début des années 2000 (en tout cas pour le bâtiment visité). Après son abandon, le site est surveillé mais fini par être investi par les gens du voyage au cours de l’année 2020 et tombe alors en ruines. Il est aujourd’hui dans un très mauvais état et court le risque d’être démoli.

Le spot se compose de 3 bâtiments (autrefois 4) dont seul un est visitable, les autres étant murés. Il est formé de petits bureaux sur 2 étages entourant un patio au centre, surplombé d’une grande verrière avec un velum. On trouve encore au centre un petit kiosque en bois et de fausses plantes exotiques.

Un spot d’urbex proche de Bordeaux, très intéressant bien qu’il soit en mauvais état avec une très belle verrière, de grands espaces et une jolie lumière.

Nous sommes au bon endroit
Un des bâtiments murés
Ambiance apocalyptique
Le grand velum sous la première verrière
Il ne reste plus grand chose des bureaux
La deuxième verrière de l’autre côté du bâtiment

Domaine Saint-Clément – Bonnaffé

Le Domaine Saint-Clément est une ancienne maison de maître située sur les rives de la Garonne près de Bordeaux (33). Elle fut construite sur le domaine Saint-Clément, domaine dont la trace remonte au XVIème siècle avec sa vente à un certain Feuillas Saint-Clément qui lui donnera son nom. Le domaine prend de l’ampleur au XVIIIème siècle avec son rachat en 1774 par François Bonnaffé, richissime armateur et négociant de la région bordelaise. Le Domaine compte à l’époque plusieurs bâtiment en pierre de taille couverts de tuiles et ardoises organisés autour d’une cour: la maison de maître, des jardins, des logements pour les domestiques et un embarcadère sur le fleuve. A la suite d’héritage, il est vendu en 1856 à un certain Leybardie (nom sous lequel il est également connu) qui y ajoute le corps de ferme situé plus à l’Est et qui constitue le plus grand bâtiment encore visible. Les bâtiments présentent alors de belles ferronneries

Le domaine passe aux mains de la la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne au début du XXème siècle et commence alors son lent déclin. Les bâtiments tombent en ruines et une partie est démolie en 1986 pour les travaux d’extension du port de commerce de Bordeaux.

Aujourd’hui il ne reste qu’une partie des murs qui entouraient le domaine et quelques bâtiments en ruines dont celui du corps de ferme. Un très joli spot d’urbex à découvrir près de Bordeaux.

De nombreux petits logements sur deux étages accolés forment un unique bâtiment assez long
Les restes d’une cheminée
Seules les façades sont encore debouts
Le moellon des pierres est marqué par l’eau
Le grand bâtiment agricole sur lequel le nom du domaine figure

La Friche ferroviaire Emerainville – Chocolaterie Menier

La Friche ferroviaire Emerainville – Chocolaterie Menier se situe dans la Seine et Marne (77) sur le territoire des communes d’Emerainville (77) et Lognes (77) pour les sections de la ligne encore présentes. Ouverte à partir de 1883 pour la desserte de la célèbre chocolaterie Menier située sur la commune de Noisiel (77), plus au Nord, le long de la Marne dont elle tire une partie de son énergie. La ligne partait de Pontault-Combault (77) depuis la voie de la ligne Paris – Gretz-Armainvilliers empruntée par le RER E et le Transilien P (pour les branches de Provins et Coulommiers) pour atteindre la chocolaterie après un parcours d’environ 7 kilomètres.

La ligne est déferrée dans les années 60 mais reste utilisée pour le Fret avec la création de la gare de triage d’Emerainville qui permet de desservir la zone industrielle PariEst de Lognes (77) avec 2 entreprises: la SEITA qui déplace 8000 tonnes de marchandises (soit 700 wagons) chaque année jusqu’à son entrepôt et la SVEM avec 110 000 tonnes de gravats chaque année. La société Guermatex, filliale de la SNCF gère l’activité ferroviaire en percevant une rente annuelle. Cependant, le départ en 2005 de la SVEM qui délocalise ses activités BTP provoque l’abandon de la ligne. Elle reste cependant intéressante étant donné qu’elle atteint plusieurs entreprises et qu’elle reste en état correct selon la SNCF en 2016. Une entreprise, YPREMA, a même souligné son intérêt pour la reprise des activités ferroviaires sur le premier tronçon, la reliant directement à la ligne SNCF ouverte.

Un petit spot d’urbex ferroviaire agréable à visiter, au milieu de la végétation, qui compte encore un peu de matériel à découvrir.

On commence du côté d’YPREMA
Une ancienne borne téléphonique
Un poste d’aiguillage manuel
Le tunnel sous l’A104
Des fresques sublimes dans le tunnel
Les aiguillage à l’extrémité Nord desservaient les différentes entreprises

L’Entrepôt Benito

L’Entrepôt Benito est constitué des anciens locaux d’une entreprise de logistique bien implantée dans le Sud-Ouest, connue notamment pour le transport de vin. Historiquement située depuis 1978 sur la rive droite de la Garonne, le long de la Rocade bordelaise, l’entreprise déménage en 2012 à Beychac (33) dans un nouveau « hub » pour soutenir son développement. Le site est alors désaffecté et se délabre, notamment avec l’installation de gens du voyage en 2015. Il est depuis ouvert aux quatre vents

C’est un petit spot d’urbex très proche de Bordeaux agréable à visiter, avec une belle lumière et de grands espaces vides. A visiter avant sa probable démolition.

Les anciens quai de chargement
Les bureaux sont ravagés mais les plus malins y trouveront un coffre-fort (ouvert)

Le Manoir Asanovic – Château Leyran

Le Manoir Asanovic ou Château Leyran se situe en proche banlieue de Bordeaux (33), non loin de la Rocade bordelaise. Il s’agît probablement d’un ancien château viticole tombé en ruines suite à des indivisions. Il est mentionné en 1874 dans un article recensant les domaines viticoles sur la commune où il se situe sous le nom de Château – Leyran avec une représentation qui semble correspondre à son architecture. Le domaine couvre 44 hectares pour 40 hectares de vignes ainsi que des jardins et divers bâtiments. Le domaine a été fortement réduit avec la construction de lotissements et la construction de la Rocade bordelaise. Il ne reste aujourd’hui que le manoir et les 2 bâtiments situés à côté.

Le manoir est constitué d’une bâtisse rectangulaire sur deux niveaux auquel est accolée une petite tour de même hauteur crénelée. L’entrée est surplombée par un balcon soutenu par 4 colonnes avec un blason situé au dessus du balcon. Il est malheureusement en mauvais état et il n’est plus possible d’entrer à l’intérieur car le manoir est désormais muré. Le terrain est également squatté par des gens du voyage et est couvert de déchets. Le manoir reste intéressant même si on en fait très rapidement le tour: un petit spot d’urbex de Bordeaux à voir avant qu’il ne disparaîsse !

L’entrée du château, on distingue malheureusement les déchets posés devant

La façade avec son balcon et les 4 colonnes qui le soutiennent
La tour crénelée

L’Usine Plumain – Usine Renault Marine

L’Usine Plumain est une usine aujourd’hui abandonnée qui a connu de nombreuses fonctions. Aussi nommée Usine Renault Marine, elle est située sur le territoire de la commune de Marcheprime en Gironde (33) à une trentaine de kilomètres de Bordeaux. Elle est construite vers 1880 pour y accueillir une usine de traitement de résine de pin dont l’exploitation est très importante pour l’économie de la commune, notamment pour l’essence de térébenthine. L’usine est la propriété de la société de Haute Lande et Born entre 1880 et 1935, puis par la société des produits résineux de 1935 à 1968. Elle change ensuite d’activité pour accueillir de la mécanique de moteurs marins avec de 1971 à 1985 la société Renault Marine Couach qui est le leader français de la motorisation pour bateau avec des moteurs allant de 5 CV à 320 CV pour les yachts les plus luxueux. Son activité cesse après son rachat par un concurrent italien: Nani. Elle est ensuite utilisée par Prim toujours pour les moteurs de bateaux de 1985 jusqu’en 2002.

L’usine compte plusieurs entrepôts, une fonderie et quelques bureaux d’étude. Elle est aujourd’hui à l’abandon et devrait être bientôt démolie. Un spot d’urbex proche de Bordeaux, très intéressant, à visiter rapidement !

Un spot d’urbex qui affiche fièrement son nom
Le plus haut bâtiment
Un des poulets de Philippe Poulet qui fleurissent dans tous les spots du département
La végétation commence à recouvrir les entrepôts
La fonderie et sa tour
Un autre poulet
Les bureaux d’étude
On s’éclipse en passant par la forêt toute proche

La Petite Ceinture XIX – XVII ème arrondissement

La Petite Ceinture est une ligne de chemin de fer longue de 32 kilomètres faisant le tour de Paris, suivant les fortifications de 1841. Développée entre 1852 et 1869 par tronçons, elle permet de se déplacer de manière circulaire à coût réduit en reliant les anciennes communes absorbées par l’extension de Paris: Belleville, La Villette, Javel,… La ligne subit la concurrence des autobus et du réseau métropolitain qui se développe au début du XX ème siècle et permettent un meilleure desserte avec une fréquence plus élevée. Malgré son début d’électrification en 1925, elle ferme à la circulation en 1934 mais n’est pas abandonnée pour autant: une partie de la petite ceinture, la ligne d’Auteuil, est incorporée au RER C en 1988. Certaines sections de la Petite Ceinture furent utilisées pour différents tests comme le projet de véhicule autonome léger Aramis au niveau de la Gare de Grenelle-marchandises dans les années 70, ou les tests du système d’autonomisation pour le projet Meteor (actuel ligne 14 du métro) dans le 13ème arrondissement dans les années 90.

La Petite Ceinture est aujourd’hui l’objet de nombreux débats quant à son utilisation: conserver sa continuité pour potentiellement la réutiliser un jour pour la SNCF, aménagements pour l’ouvrir au public, mise en place d’une piste cyclable continue, … Les aménagements actuels comprennent des jardins partagés, des espaces de promenade ou des restaurants installés dans d’anciennes gares. La grande friche qu’elle constitue est également une zone de refuge pour la biodiversité, notamment pour les chauves-souris avec de très importantes colonies.

La Petite Ceinture étant très grande, cet article ne traite que d’une partie des voies situées dans les XIX, XVIII et XVII ème arrondissements. Une petite visite très sympa dans le plus grand des spot d’urbex.

On commence dans le XIX ème
La Passerelle des Ardennes
Un feu de circulation
Le Pont au dessus de l’Avenue de Flandre
Une des gares reconverties dans la section ouverte au public
Les voies du XVIII ème
Un tunnel avant d’arriver à la Gare de l’Avenue de Saint-Ouen (reconvertie en bar aujourd’hui)
La sortie du tunnel
L’ancienne Gare de l’Avenue de Saint Ouen
L’entrée du tunnel de la fourche
Les piliers en béton au niveau de la séparation des voies (vers Saint Ouen ou les voies de Saint Lazare)
Un puits de lumière
Un grand portail masque la lumière et les voies