Le Domaine de Corbeville

Le Domaine de Corbeville se situe dans l’Essonne (91) sur le Plateau de Saclay, dans la commune de Palaiseau et est constitué d’un château et des anciens laboratoires de CSF-Thomson.
Le domaine n’apparaît pour la première fois qu’au XVIème siècle, le château est alors une résidence pour Isaac Arnauld le conseiller privé d’Henry IV. Il fut construit en 1520 par une ancêtre de la femme du conseiller. Il y fera édifier les 4 tours qui flanquent chacun des coins de la bâtisse.
Le domaine passe ensuite dans les mains de nombreux propriétaires qui le modernisent et sera même fréquenté par Blaise Pascal.
A la révolution il est vendu comme bien national, et aura de nombreux propriétaires jusqu’à la seconde guerre mondiale pendant laquelle il est pillé. Il accueille au lendemain de la guerre des enfants juifs dont les parents furent déportés.
La science s’immisce dans le domaine en 1946 quand le domaine est vendu à une société civile « la ferme de Corbeville », filiale de la « compagnie des compteurs » qui développe de nombreuses activités de recherche avec des laboratoires dans le château et le domaine. En 1955, la compagnie des télégraphes sans fils (CSF) rachète le domaine et y implante son centre de recherche où elle poursuit ses recherches en partenariat avec de nombreuses institutions (Polytechnique, CEA, CNRS,…).
La CSF devient ensuite Thomson-CSF, la société quittera les lieux en 2005 pour s’installer sur le campus de Polytechnique.
Le domaine est aujourd’hui en partie à l’abandon, il est la propriété du fond publique d’aménagement Paris-Saclay. Un spot d’urbex exceptionnel, gigantesque et très intéressant.

Il est démoli depuis avril 2020 pour construire des logements, seuls les bâtiments historiques ont été préservés.

On arrive au niveau de l’ancienne entrée Ouest avec l’ancien poste de sécurité
Des téléphones présents dans le poste
L’ancien cahier notant les allées-et-venues
Plan d’un des nombreux laboratoires, on remarquera les étiquettes utilisant la recommandation NFPA 704 signalant la dangerosité des laboratoires
Le bâtiment en face de l’accueil
Un joli bouton d’urgence qu’on a envie d’utiliser

On se dirige maintenant vers les premiers bâtiments

Le premier bâtiment que l’on croise en venant de l’Ouest
L’entrée principale du bâtiment
Partons à la chasse aux pokémons: il y a d’autres tags représentant des pokémons, à vous de les trouver !
Le premier étage du bâtiment saura ravir les amateurs de tags

On passe maintenant dans un second bâtiments qui abritait des laboratoires de chimie spécialisés dans la fabrication de semi-conducteurs (jonctions P-N d’après les affiches) et condensateurs

On s’engouffre dans un long couloir menant aux différents laboratoires (dont il ne reste malheureusement rien)
Une affiche présentant des méthodes de contrôle
Les paillasses ont même disparu
L’atmosphère est bien étrange dans cette salle où des produits photosensibles étaient manipulés
Le bâtiment possède deux ailes orientées sur l’axe Est-Ouest, dans la première se trouve une imposante machinerie pour la ventilation des laboratoires
On se croirait à Beaubourg avec tout ces tuyaux
Encore un autre bâtiment communiquant avec le second par un long couloir
Une bien curieuse machine qui gît parmi les ruines

Du fait du (très) grand nombre de bâtiments visitables, nous nous sommes ensuite concentrés sur le château

Nous voilà devant la face Est du château
Le château regroupait les anciens services sociaux du centre

L’accès par une échelle dérobée ne demande pas trop d’efforts, nous voilà déjà dans le château

Vue depuis les fenêtres de la façade Est
D’anciens bureaux

Malheureusement le château a été très mal conservé: les aménagements successifs l’ont transformé en « open space » ce qui le dénature terriblement

Vue de la façade Ouest sur d’autres locaux abandonnés
L’escalier du château

En contrebas du château se trouve un petit canal d’arrosage dont l’eau part d’une ancienne carrière exploitant des roches sédimentaires du Stampien (courantes dans les environs)

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